En tant qu’hôpital de revalidation, l’Hôpital Inkendaal est spécialisé dans les patients souffrant de maladies neurologiques, locomotrices et cardio-pulmonaires. L’hôpital dispose de 178 lits pour l’hospitalisation, de services ambulatoires et médico-techniques, et d’un hôpital de jour pour le traitement multidisciplinaire des adultes et des enfants. Dans un environnement unique, les médecins spécialisés, les thérapeutes, le personnel soignant et le staff de l’hôpital encadrent les patients avec un pack de soins personnalisé et ils fixent ensemble des objectifs réalistes en vue de maximiser leur qualité de vie.
Inkendaal a contacté PHI DATA dans le cadre de sa quête d’une solution optimale pour le service d’hospitalisation D100, qui compte 31 lits. Ce service accueille des patients adultes qui ont perdu le sens de l’orientation (qui ne savent plus quel jour on est, où ils sont, …) et/ou qui présentent des troubles de l’élocution ou qui sont confus suite à une lésion cérébrale aiguë (attaque, accident, réanimation, …). Certains de ces patients présentent un comportement fugueur, ils quittent le service de leur propre initiative et se mettent ainsi dans une situation dangereuse. Pour ces patients, le service doit être fermé afin qu’ils puissent uniquement quitter les lieux en étant accompagnés. D’autre part, le service héberge aussi des patients qui peuvent se rendre de façon autonome dans des salles de thérapie en dehors du service sans courir un trop grand risque, et il y a beaucoup de patients qui ont des limitations motrices, et qui ne peuvent donc pas quitter le service de façon autonome. De plus, le service accueille tous les jours de nombreux visiteurs qui souhaitent pouvoir entrer et sortir à tout moment.
Avant de contacter PHI DATA, Inkendaal travaillait depuis plus de dix ans déjà avec une porte qui était fermée en permanence. Les patients et les visiteurs qui voulaient entrer ou quitter le service devaient introduire un code pour ouvrir la porte. Mais cette solution n’était pas infaillible : des patients, des membres du personnel et des visiteurs oubliaient le code, ou des patients avec une liberté de mouvement limitée filaient avec des visiteurs. De ce fait, dans la pratique, la porte était fermée en permanence, de sorte qu’elle ne pouvait s’ouvrir que moyennant l’intervention du personnel. Ainsi, le personnel avait non seulement moins de temps pour se concentrer sur ses tâches essentielles, mais cela constituait aussi un seuil psychologique pour les nombreux visiteurs de patients ne nécessitant pas de section entièrement fermée. C’est pourquoi Inkendaal a demandé à PHI DATA de chercher une manière de créer une porte fermée sélective, où le personnel doit uniquement intervenir lorsque des patients présentant un comportement fugueur veulent sortir. Pour les autres patients, tous les visiteurs et les patients désorientés qui veulent entrer, il fallait que la porte s’ouvre sans intervention du personnel. Il va de soi qu’il était important que cette solution soit totalement fiable.
« La collaboration avec PHI DATA a été très constructive. Dans la pratique, ce sont eux qui ont piloté le projet, et c’est grâce à eux que nous avons atteint le résultat final. Ils se sont chargés de la détection d’emplacement des patients avec un tag ainsi que de la logique sur mesure de tout le système. »
Docteur Peter Diels, neurologue et spécialiste en réhabilitation à l’Hôpital de revalidation Inkendaal
PHI DATA a proposé à Inkendaal une solution de prévention d’errance avec des tags RFID de Stanley Healthcare. Les patients qui présentent un comportement fugueur sont munis d’un bracelet avec tag. S’ils s’approchent trop des antennes près de la double porte coulissante automatique, la porte reste fermée. À ce moment-là, la solution envoie un signal au responsable, afin que celui-ci puisse intercepter le patient à la porte et l’accompagner. Pour les patients et les visiteurs sans tag, les portes s’ouvrent sans intervention. Si un patient avec tag passe accidentellement quand même les portes du sas, par exemple en se faufilant parmi des visiteurs, une alarme se met à sonner.
« Il est difficile d’exprimer en termes financiers le retour de la solution. Mais il y a beaucoup moins de stress parmi le personnel, surtout aux heures des visites, la qualité du fonctionnement du service a augmenté et nos patients sont plus en sécurité », déclare le docteur Peter Diels, neurologue de l’Hôpital de revalidation Inkendaal. Une conséquence moins prévisible de la solution est que l’agression des patients vis-à-vis du personnel a diminué. Étant donné que la porte ne s’ouvre pas lorsqu’un patient qui présente un comportement d’errance veut sortir, le personnel ne doit pas intervenir pour le retenir. De plus, les patients trouvent le système tellement complexe qu’ils croient les membres du personnel lorsque ceux-ci leur disent qu’ils ne peuvent pas ouvrir la porte dans la configuration actuelle. »
PHI DATA s’est occupée du hardware nécessaire comme les tags pour les patients, elle a installé les antennes et les exciters près de la porte et elle a relié la solution au réseau existant afin que les bonnes personnes soient prévenues en cas d’alarme. PHI DATA a également écrit l’application centrale qui contrôle tous les inputs et outputs, comme les boutons-poussoirs, les lecteurs de badges et les portes coulissantes, et qui pilote les alarmes.
Étant donné que le système peut lire où se trouve exactement le patient, il sait quelle décision prendre. Par exemple, si un visiteur appuie sur le bouton pour pénétrer dans le service mais qu’un patient avec tag se trouve devant la porte dans le service, la porte ne s’ouvre pas. Si un patient avec tag se trouve dans le sas, seule la porte donnant sur le service s’ouvre. Les règles de décision ont été reprises préalablement dans un tableau distinct, afin que la logique puisse être adaptée sans devoir reprogrammer tout le système.
Les modifications de l’infrastructure sont restées assez limitées avec l’installation de la double porte coulissante.
À terme, Inkendaal songe à un élargissement du système. « Le comportement d’errance au sein du service proprement dit entraîne parfois des situations gênantes et/ou dangereuses », déclare le docteur Diels. « Des patients confus déplacent parfois des affaires d’autres résidents, ils se cachent la nuit, ou présentent un comportement agressif envers le personnel et d’autres résidents. Nous envisageons aussi de délimiter des zones avec une liberté de mouvement restreinte au sein du service, ou de rendre certaines chambres moins accessibles. Une autre possibilité consiste à faire retentir une alarme lorsque certains patients arrivent dans certaines zones. Pour les patients qui ne présentent pas vraiment un comportement d’errance, mais qui ont bel et bien des problèmes d’orientation, nous envisageons d’installer une solution qui permette de les localiser sur l’ensemble du terrain de l’hôpital. »